Fountain

Digne d’achat

Finalement, il semble qu’il y ait un peu de lumière au bout du tunnel dans lequel se trouve cette entreprise de Braine-l’Alleud qui commercialise des machines de distribution de boissons chaudes (café, thé, chocolat, soupes, etc.) depuis plusieurs années. Après un 1er semestre désastreux, la situation semble sous contrôle en seconde partie d’année. Le Conseil d’administration s’est vu contraint en septembre dernier de prendre des mesures drastiques, avec le départ de son directeur Paul Baeck, qui n’avait été nommé CEO qu’en 2012. Son plan stratégique (‘Kaffa 2018’), qui devait refaire de Fountain une société viable et saine, ne semble absolument pas avoir atteint ses objectifs sur les 6 premiers mois de l’an dernier. Dans le cadre de ce plan stratégique, Fountain avait procédé à une importante augmentation de capital au 1er semestre 2014, où les actionnaires ont eu la possibilité d’acquérir trois nouveaux titres pour deux détenus au prix unitaire de ” seulement ” 2 EUR (introduction en Bourse en 1999 à 56 EUR par action !). Cette augmentation de capital, qui a accru le nombre d’actions de 1,7 à 4,2 millions environ, était inévitable. Début août, un courant d’achat a frappé l’action quelque temps, lorsque des déclarations de transparence ont permis d’établir que Marc Coucke (Omega Pharma) lui-même avait accumulé plus de 7% des titres. Mais les résultats semestriels ont ramené les actionnaires sur terre. Au 1er semestre 2014 en effet, le chiffre d’affaires (CA) a connu un repli de 4,9%, à 16,1 millions EUR. A ce niveau, les chiffres annuels ne trahissent guère d’amélioration. Fin 2014, le CA a encore reculé de 4,1% (de 32,45 à 31,14 millions EUR). Sur base comparable, on note un recul de 7% au 1er semestre, à -3,1% au second. Fountain perd beaucoup de petits clients car il cherche à se concentrer sur les plus gros clients (à partir de 50 collaborateurs), qu’il tente d’attirer en travaillant localement mais en offrant une couverture nationale, une gamme très vaste de produits et un service de grande qualité. Mais 2014 est devenue une année de transition, où l’objectif de l’entreprise est d’interrompre le repli des ventes. Pour 2015, on table cependant sur un redressement du CA : le chiffre de +3,5% a même été indiqué. A l’horizon 2018, l’intention de Baeck est de tirer 50% de CA supplémentaire au travers d’une amélioration des marges au niveau qui prévalait il y a quelques années (marges de REBITDA de 20%, voire davantage). En attendant de trouver un nouveau CEO, Eugeen Beckers assume le rôle de directeur. Mais tout comme en 2013, le résultat de l’an dernier s’est écrit à l’encre rouge. Notamment en raison d’un amortissement sur goodwill de pas moins de 11,5 millions EUR. Le résultat net consolidé est dès lors négatif à hauteur de 15,3 millions EUR. Hors éléments exceptionnels, le résultat est négatif à hauteur de 2,7 millions EUR. Le cash-flow opérationnel récurrent (REBITDA) s’est élevé à 1,3 million EUR, soit une marge de REBITDA de 4,2%.

Conclusion

Il est évident que le candidat à l’achat devra faire preuve de patience d’ici au retour de la rentabilité. Si celle-ci revient, l’action est actuellement (très) bon marché. Mais malgré cela, le risque reste supérieur à la moyenne. Le titre n’est donc pas à recommander au ” bon père de famille “.

Conseil: digne d’achat

Risque: élevé

Rating: 1C

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