Compagnie des Alpes

Digne d’achat pour le long terme

Pour mémoire, cette entreprise française a été fondée en 1989 pour exploiter des domaines skiables. Aujourd’hui, le groupe est le numéro 10 dans le secteur des loisirs. Compagnie des Alpes est propriétaire de onze stations de sports d’hiver et détient une participation minoritaire dans quatre autres. A cette liste appartiennent les domaines renommés de La Plagne, Tignes, Les Arcs, Méribel, Val d’Isère, Avoriaz en France, notamment. Depuis 2001 cependant, le groupe exploite également des parcs d’attractions, avant tout les parcs Walibi. Au total, il s’agit de 13 parcs, dont Compagnies des Alpes est généralement actionnaire majoritaire. Trois parcs se trouvent en Belgique : Walibi Belgium (Wavre), Aqualibi Belgium (également à Wavre) et Bellewaerde (Ypres). Depuis peu, le groupe recherche également une expansion internationale avec les musées Grévin (statues de cire). Des musées ont déjà été ouverts à Montréal (2013) et Prague (2014), et à Séoul. (2015). Cette année, un nouveau musée sera inauguré en Suisse. Le groupe cherche également à s’étendre en Chine. Le nombre de visiteurs de stations de ski n’est plus en forte croissance. Qui plus est, compte tenu du réchauffement de la planète et de circonstances climatologiques données, la météo est plus capricieuse. Certaines stations peuvent manquer de neige, puis subitement se retrouver enneigées au point que le risque d’avalanche soit grand. Les parcs de loisirs souffrent pour leur part de la faible confiance des consommateurs, elle-même résultant de la récession de longue durée qui sévit en Europe occidentale, qui réduit le nombre de visiteurs ou en tout cas le montant de leurs dépenses pendant la visite. A l’exercice 2014-2015 (clos le 30/9), une amélioration de la rentabilité a été constatée. Le groupe s’est en effet prêté à une réflexion stratégique, recentrant l’attention sur la croissance rentable. Au trimestre écoulé, la croissance du chiffre d’affaires (CA) est ressortie à 5%, à 695,9 millions EUR, et le bénéfice opérationnel (EBIT) a progressé de 10,2%, à 66,9 millions EUR. Le résultat net s’est hissé de 25,4 à 30 millions EUR (+18,3%; 1,23 EUR par action). Pour l’exercice 2012-2013, le dividende a encore été supprimé mais après l’amélioration des résultats de l’exercice passé, un retour au dividende de 0,35 EUR par action pour 2013-2014 et de 0,40 EUR pour 2014-2015 a pu être annoncé. Les efforts en termes de coûts réalisés au niveau des parcs d’amusement commencent déjà à porter leurs fruits. Cela dit, l’action a réagi négativement aux résultats annuels, ce qui est lié aux commentaires de la direction selon lesquels les attentats de Paris pèsent bel et bien sur les visites au musée Grévin de la capitale française. Les réservations pour la saison hivernale sont pour leur part sous pression en raison du climat. D’autre part cependant, l’action présente une très faible valorisation, à seulement 0,5 fois la valeur comptable et 4 fois le rapport valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel (EBITDA). Le C/B attendu de 14 reflète plutôt la faible rentabilité, qui doit être améliorée.

Conclusion

La rentabilité s’améliore progressivement. Le relèvement du dividende est un signal encourageant. La faiblesse actuelle du cours offre une opportunité aux investisseurs de long terme sereins et patients. Un relèvement ultérieur de la rentabilité est cependant nécessaire pour que la valorisation augmente. Ce n’est pas joué d’avance.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Partner Content