Cameco a tout pour survivre à la crise du secteur de l’uranium

Cameco a l’envergure suffisante pour survivre à la crise du secteur de l’uranium. La situation de ce secteur est comparable à celle des actions minières il y a un an.

La situation du secteur de l’uranium est comparable à celle des actions des mines d’or il y a douze mois. Le sentiment était particulièrement négatif à la fin de l’an dernier, et les cours étaient proches de leur plancher absolu, voire l’avaient atteint. Cameco est le plus grand producteur coté d’uranium au monde. Le groupe assure environ 18% de la production mondiale. Il détient des mines au Canada, aux États-Unis et au Kazakhstan (dans une joint-venture).

Cameco a l’envergure suffisante pour survivre à la crise du secteur de l’uranium. Avec un rendement de 3%, l’action est bon marché, à un peu plus d’une fois sa valeur comptable. Qui plus est, dans le secteur, il existe peu d’autres actions de sociétés ayant une liquidité suffisante. Il faut tenir compte cependant de la volatilité supérieure à la moyenne. Récemment, l’action a déjà rebondi mais elle recèle encore suffisamment de potentiel.

Le prix d’une livre d’uranium (prix spot) a plongé à l’automne dernier à moins de 18 dollars, son plus faible niveau depuis 2003. À titre de comparaison: en 2007, la même quantité se payait près de 140 dollars, et avant la catastrophe nucléaire de Fukushima (2011), 70dollars. La cause de ce recul se situe dans la suroffre et dans les stocks élevés. La suroffre est la conséquence de la fermeture des centrales nucléaires japonaises, alors que plusieurs fournisseurs de combustible nucléaire (notamment l’Allemagne) ont décidé d’abandonner l’énergie nucléaire ou de réduire leur dépendance à ce type d’énergie.

Le groupe Cameco ne s’est en fin de compte pas trop mal porté car l’essentiel de son chiffre d’affaires est réalisé sur des contrats de livraison qui courent sur plusieurs années _ la plupart d’entre eux courent encore jusqu’en 2018. Ceux-ci reposent sur un prix qui, au quatrième trimestre, a reculé sous 35dollars.

L’action Cameco a reculé à l’automne à son plus faible niveau depuis 2004. Après l’élection de Donald Trump, le secteur a initié un mouvement de redressement, ce dont l’uranium a également pu profiter. Le prix s’est entretemps déjà hissé à 22 dollars. Nous anticipons d’autres possibilités de redressement et plaçons une limite d’achat sur Cameco (rating 1C).

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