Barrick Gold

Barrick Gold a poursuivi ses efforts au troisième trimestre et a réduit les coûts comme l’endettement et augmenté les cash-flows. Pour l’instant, la croissance n’est pas une priorité. La correction que nous attendions est intervenue. Une occasion d’acheter le titre.

Cet été, l’action du producteur d’or canadien s’est traitée jusque trois fois plus cher qu’au 1er janvier 2016. La récente correction a ramené la hausse à “seulement” 100%. Avec 91,9millions d’onces troy, Barrick Gold dispose des plus grandes réserves d’or au monde. Le groupe affiche également la structure de coûts la plus faible du secteur. Les nombreuses acquisitions opérées au cours de la décennie passée lui ont permis de devenir le premier producteur d’or mondial. Elles ont cependant porté sa position d’endettement à près de 13milliards dollars (USD), au risque d’étrangler le groupe. Ces dernières années ont donc été placées sous le signe de l’assainissement du bilan. La dette a déjà été réduite de plus de 3milliards USD en 2015, principalement par le biais de ventes d’actifs. Cette année, l’objectif est fixé à 2milliards USD, et le compteur affiche au terme des trois premiers trimestres 1,4milliard USD de moins. La grande différence par rapport à l’an dernier est que la réduction de l’endettement est désormais générée par des cash-flows positifs. Après trois trimestres, les cash-flows libres atteignent déjà 1,13milliard USD, contre 471millions USD sur l’ensemble de l’année 2015. À la fin du troisième trimestre, la dette du groupe s’établissait à 8,54milliards USD. Elle sera ramenée à 8milliards USD à la fin l’année. Sur cette somme, Barrick ne devra rembourser que 200millions USD d’ici 2019. Il table sur une dette maximale de 5milliards USD pour 2019.

Le groupe veut se concentrer sur ses cinq actifs clés, qui présentent les coûts les plus faibles, et il a toujours plusieurs mines en vente, comme sa participation dans la mine de Kalgoorlie en Australie (50%), exploitée avec Newmont Mining. Selon des rumeurs non confirmées, le groupe minier chinois Minjar serait prêt à débourser 1,3milliard USD pour l’acquérir. Les autres actifs en vente sont les mines de Pascua-Lama et Veladero en Amérique du Sud. Pascua-Lama, située sur la frontière de l’Argentine et du Chili, est l’une des plus grandes zones aurifères non exploitées au monde, dont les réserves sont estimées à 15,4millions d’onces d’or et 674millions d’onces d’argent. Elle est évaluée à 8,5milliards USD. Le projet a été mis au frigo il y a quelques années en raison de considérations environnementales. Veladero, en Argentine, est à l’arrêt pour les mêmes motifs. Au troisième trimestre, les mines du groupe ont produit un total de 1,38million d’onces d’or. C’est nettement moins qu’au cours de la même période il y a un an (1,66millions d’onces). La bonne nouvelle est que le coût total de production a baissé de 771 à 704USD l’once. Barrick a cependant relevé ses prévisions de production sur l’ensemble de l’exercice de 5,25 à 5,55millions d’onces, par rapport à 6,1millions d’onces en 2015. Le coût de production devrait s’établir entre 740 et 775USD. Barrick entend encore réduire ce chiffre à maximum 700USD d’ici 2019. Le bénéfice net ajusté de 278millions USD était plus de deux fois plus élevé que celui d’il y a un an. Barrick devra trouver un équilibre entre la réduction de l’endettement et la préservation de la croissance. Avec Donlin et Cerro Casale, le groupe a encore quelques projets intéressants en portefeuille. Outre une position de trésorerie de 2,6milliards USD, Barrick dispose encore d’une facilité de crédit de 4milliards USD.

Conclusion

Barrick Gold a poursuivi ses efforts au troisième trimestre et a réduit les coûts comme l’endettement et augmenté les cash-flows. Pour l’instant, la croissance n’est pas une priorité. La dépendance du groupe au prix de l’or est naturellement élevée. Nous espérions une correction, laquelle est intervenue. Vous pouvez en profiter pour (r)acheter le titre.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : dollar (USD)

Marché : NYSE

Capitalisation boursière : 18,5 milliards USD

C/B 2015 : 24,5

C/B attendu 2016 : 20

Perf. cours sur 12 mois : +101%

Perf. cours depuis le 01/01 : +99%

Rendement du dividende : 0,5%

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