Barrick Gold allège encore sa dette

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Le groupe aurifère entend réduire son endettement d’un milliard au second semestre, à 6,4 milliards de dollars. Le deuxième trimestre fut le 9e trimestre consécutif au cours duquel le groupe a enregistré des cash-flows libres positifs.

Le groupe minier canadien est toujours le plus grand groupe aurifère au monde s’agissant des volumes, mais pourrait être rattrapé ces prochaines années par son pair américain Newmont Mining. L’an dernier, les mines de Barrick Gold ont produit un total de 5,52 millions d’onces troy d’or ainsi que du cuivre en tant que sous-produit. Les prévisions de production pour l’année en cours sont comprises entre 5,3 et 5,6 millions d’onces troy. En 2018, la production baissera à nouveau à 4,8 – 5,3 millions d’onces troy. Elle n’augmentera à nouveau qu’à partir de 2019 ou 2020.

Barrick oeuvre toujours à alléger sa dette. Depuis fin 2014, il l’a déjà réduite de 5,6 milliards de dollars grâce aux cash-flows propres et au produit de la vente d’actifs. Au premier semestre de cette année, la dette a encore reculé de près de 500 millions de dollars, à 7,44 milliards de dollars. La majeure partie de sa dette arrivera à échéance après 2033. Barrick table pour le second semestre courant sur une nouvelle réduction, d’un milliard, à 6,4 milliards. Ce mois-ci, le groupe souhaite racheter un emprunt en cours de 730 millions de dollars qui échoit en 2023 et est associé à un rendement de 4,1%. Barrick y affectera une partie des capitaux qu’il percevra de Shandong Gold, le groupe aurifère chinois auquel il a vendu une participation de 50 % dans la mine Veladero en Argentine pour 960 millions de dollars. D’ici la fin de l’an prochain, Barrick vise une dette de maximum 5 milliards de dollars. En termes nominaux, elle n’a plus été aussi faible depuis 2008.

Barrick dispose en outre de 2,93 milliards de dollars de liquidités. Il pourra donc recommencer à regarder devant lui. Cette année, il devrait investir au total entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars. Au premier semestre, Barrick a produit 2,74 millions d’onces troy d’or à un coût de production total de 739 dollars l’once troy. Pour l’ensemble de l’exercice, il prévoit un coût de production moyen de 720 à 770 dollars, un chiffre qui devrait encore baisser à 700 dollars dans les prochaines années. Barrick espère être en mesure de générer des cash-flows positifs avec un cours de l’or à 1000 dollars. Au premier semestre, ce ne fut pas un problème, ils se sont élevés à 204 millions de dollars. Des cash-flows libres qui ont été positifs pendant neuf trimestres consécutifs.

Au Nevada, les mines Cortez et Goldstrike forment désormais Barrick Nevada. Contribuant à plus de 40% de la production, ce pôle forme un pilier, avec Pueblo Viejo en République dominicaine, Lagunas Norte au Pérou et Veladero. Ce dernier est opérationnel à nouveau depuis juillet, après une rupture de pipeline en début d’année. Pueblo Viejo se porte bien mais Barrick doit laisser une part plus élevée de ses cash-flows à l’État dominicain, tout comme son partenaire de joint-venture Goldcorp.

Conclusion

L’allègement des dettes est la priorité à court terme du groupe. La croissance de sa production ne pourra reprendre qu’en 2019-2020, lorsque les nouveaux projets seront opérationnels. Dans cette attente, Barrick Gold peut se reposer sur une structure de coûts faible et des cash-flows positifs.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : dollar

Marché : NYSE

Capit. boursière : 20,8 milliards USD

C/B 2016 : 24

C/B attendu 2017 : 25

Perf. cours sur 12 mois : -5 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +12 %

Rendement du dividende : 0,7 %

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